Franceses descobrem que precisam recuperar e aumentar a competitividade...
Diplomacia e Relações Internacionais

Franceses descobrem que precisam recuperar e aumentar a competitividade...


Ufa! Não era sem tempo!
Fazem mais de 40 anos que a França conhece déficits orçamentários, ou seja, produzem déficitas constantes todos os anos. A consequência, como no Brasil, aliás, é um aumento constante da carga tributária, o que asfixia objetivamente as empresas francesas, que de outro modo já precisam lutar contra uma legislação laboral e outras regulações estatais extremamente nocivas do ponto de vista do ambiente de negócios.
Este conjunto de propostas do Institut Montaigne, um centro de estudos empresarial liberal -- onde aliás estive falando sobre o Brasil em fevereiro deste ano, assim que cheguei em Paris -- pode servir, perfeitamente (mutatis mutandis) para vários casos do Brasil, que também é um país "francês" em sua legislação, mas extremamente precário em sua baurocracia (sem falar dos níveis anormalmente mais altos de corrupção e de incompetência governamental).
Podem servir pelo menos para reflexão.
Mas, cá entre nós, não creio que possamos ter este tipo de debate no Brasil. Pelo menos não se depender do Congresso, do Executivo e talvez mesmo (pelo menos ainda não) do empresariado.
Vamos insistir na racionalidade, porém, contra ventos e marés.
Paulo Roberto de Almeida

POUR UN CHOC ET UNE TRAJECTOIRE DE COMPETITIVITE
Institut Montaigne, 7 Octobre 2012


Un choc ? Un pacte ? Une trajectoire ? Toutes les contorsions sémantiques du monde ne viendront pas au secours de la compétitivité de notre pays sans une feuille de route ambitieuse, claire et partagée.

Le diagnostic sur lequel fonder cet effort politique d'une portée sans doute inédite est connu de tous :
- en toile de fond, une crise grave et profonde de nos finances publiques et des équilibres complexes qui les sous-tendent ;
- une dégringolade ininterrompue depuis dix ans de notre compétitivité, de nos parts de marché dans l'Union européenne comme au-delà et au final un taux de marge en berne pour nos entreprises, ainsi dangereusement atteintes dans leur capacité à préparer l'avenir comme à embaucher ;
- en conséquence, un emballement du chômage qui touche les populations les plus fragiles, les jeunes, les seniors, les moins insérés.

Pour sortir de cette spirale non vertueuse, il faut à la fois un choc et une trajectoire de compétitivité.

D'abord un choc, celui produit par la mise en œuvre le plus rapidement possible du transfert de charges proposé par le rapport Gallois – document de référence désormais. Ce choc permettra de restaurer au moins en partie les marges des entreprises et donc leur capacité à investir. Il aura pour vertu de réinstaller la confiance parmi le monde des entrepreneurs, c'est aussi cela la politique.

Ensuite une trajectoire, celle de la nécessaire réduction de nos dépenses publiques. En effet, aucun de nos partenaires ni aucun de ceux qui financent les déficits publics français ne pourront croire au sérieux de notre politique économique si nous n'allons pas au-delà d'un simple freinage de l'augmentation des dépenses publiques.

C’est ce double mouvement que propose l’Institut Montaigne depuis de longs mois dans ses travaux. On le retrouve en partie dans le rapport Gallois et les premières annonces gouvernementales.
Décryptage…

Bien cordialement à vous,

Laurent Bigorgne

DECRYPTAGE  

Rapport Gallois, annonces gouvernementales : analyse

1) Un choc de compétitivité

Le rapport Gallois avait préconisé un transfert de 30 milliards d'euros de charges sociales vers la fiscalité et la réduction de la dépense publique. Le gouvernement a retenu un allègement de 20 milliards d'euros des coûts des entreprises, par un crédit d’impôt.
Dans son rapport Une fiscalité au service de la "social compétitivité" (mars 2012), l’Institut Montaigne prévoyait un choc de 50 milliards d'euros, reposant à la fois sur un transfert de charges et sur l’allègement de la taxation du cycle de production.
Le "choc" finalement retenu est un premier pas dans la bonne direction. Il permettra de restaurer, au moins en partie, les marges des entreprises et leur capacité à investir tout en redonnant confiance aux entrepreneurs.

2) Plus de stabilité pour plus de confiance

Comme le préconise le rapport Gallois, le gouvernement stabilisera pour une durée de cinq ans les principaux dispositifs fiscaux favorisant la création, l’investissement, la R&D ou l’innovation dans les entreprises, parmi lesquels le crédit impôt recherche et l’ISF PME.
Dans son rapport De la naissance à la croissance : comment développer nos PME (juin 2011), l’Institut Montaigne appelait à cette stabilité, qui laissera le temps à ces dispositifs de produire leurs effets, encouragera les PME innovantes à y recourir, rassurera les investisseurs et accroîtra leur visibilité.

3) Des liens renforcés et des stratégies partagées pour les entreprises

Pour améliorer la coopération entre les entreprises et développer une stratégie de filières, le rapport Gallois comme le gouvernement prévoient de conditionner les soutiens de l’Etat aux grandes entreprises à leur capacité d'associer leurs fournisseurs et sous-traitants et d'instaurer des sanctions administratives en cas de manquement aux règles sur les délais de paiement, dont les dépassements représentent une charge nette de 10 milliards d’euros pour les PME.
Ces recommandations figurent dans le rapport Financement des entreprises : propositions pour la présidentielle (mars 2012) de l’Institut Montaigne, qui exposait l’intérêt d’un rapprochement des entreprises entre elles, en particulier des grandes entreprises et des PME. Elles bénéficieraient toutes d’une stratégie partagée et généralisée, de la mutualisation de fonctions, de la co-innovation ou encore de l’amélioration de la gestion de la chaîne de valeur et de son évolution.

4) L’épargne au service du financement des entreprises

Pour mieux orienter l’épargne vers le financement des entreprises, le gouvernement prévoit d’engager une réforme de sa fiscalité afin qu’elle favorise la détention de long terme et les investissements en actions, sans accroître la dépense fiscale.
Pour l'Institut Montaigne, il est indispensable de faire bénéficier les PME et les ETI de l’épargne des particuliers (cf. le rapport Financement des entreprises : propositions pour la présidentielle - mars 2012). Dans un rapport à paraître prochainement sur la croissance et la régulation financière, il proposera de rééquilibrer les avantages fiscaux de l'épargne en faveur des instruments relativement risqués comme les actions, de favoriser l’épargne de long terme et d’aménager notamment le projet de doublement du plafond des livrets réglementés en ce sens.

5) Un marché du travail mieux adapté

Pour mieux former les jeunes et les salariés et les accompagner plus efficacement vers l’emploi, le gouvernement propose, sur la recommandation du rapport Gallois, d’évaluer l’adaptation des offres de formations aux besoins de compétences des employeurs, de mettre en œuvre un nouveau service public de l’orientation, de rapprocher le système éducatif et le monde de l’entreprise et de développer les formations en alternance.
L’Institut Montaigne appuie ces orientations, qui figurent dans sa note Choisir les bons leviers pour insérer les jeunes non qualifiés (juin 2012). Il est nécessaire d’aller plus loin. Un véritable investissement de long terme dans la qualité et la formation du capital humain est en effet indispensable pour lutter contre l’échec scolaire, mieux insérer les jeunes les moins qualifiés et faire évoluer le droit du travail vers plus de sécurité et de souplesse, pour les salariés comme pour les employeurs.

6) L’indispensable réduction de la dépense publique

La baisse des coûts des entreprises (pour un montant de 20 milliards d'euros) décidée par le gouvernement sera financée pour moitié par la réduction de la dépense publique. C’est là aussi un premier pas, mais il est désormais impératif, pour le redressement de nos comptes publics et la compétitivité de notre économie, d’engager une vaste revue des différents postes de dépenses de l’Etat, en particulier des dépenses d’intervention, et de les mettre en regard de leur efficacité. L’Institut Montaigne publiera prochainement un rapport sur l’efficience des dépenses publiques.

>> Lire la tribune de Laurent Bigorgne parue sur LeMonde.fr

SYNTHESE DE NOS PROPOSITIONS  

Restaurer la compétitivité de l'économie française

L’Institut Montaigne propose dans ce document de synthèse une stratégie globale et cohérente pour restaurer la compétitivité de l’économie française et sortir de la crise, d’une part en construisant une économie de la connaissance et d’autre part en engageant une politique forte en faveur de la compétitivité des entreprises.

>> En savoir plus
>> Télécharger le document de synthèse
>> (Re)voir l'émission "Place aux idées" avec Laurence Parisot

EVENEMENT  

"Les Rencontres de l'industrie compétitive" : retrouver le chemin de la croissance

Pierre Gattaz, président du GFI, Frédéric Coirier, président de Poujoulat et Laurent Bigorgne, directeur de l'Institut Montaigne, dévoilent en avant-première les grands thèmes qui seront abordés lors des "Rencontres de l'industrie compétitive", organisées par Les Echos Conférences en partenariat avec l'Institut Montaigne le 27 novembre prochain.

>> Voir la vidéo
>> Consulter le programme des "Rencontres de l'industrie compétitive"
>> S'inscrire

PUBLICATIONS  

Une fiscalité au service de la "social compétitivité"

Ce rapport de l’Institut Montaigne propose une réforme globale et ambitieuse de notre système fiscal autour de trois axes : créer un choc de compétitivité pour notre économie ouverte à la compétition internationale ; renforcer l’équité et la transparence de notre système d’imposition ; améliorer son efficacité par une simplification des assiettes et des taux.

>> En savoir plus
>> Lire la tribune de Claude Bébéar - "Où en est la compétitivité de la France ?"
>> Lire aussi : "L'urgence de réformer une fiscalité à bout de souffle", par Claude Bébéar

Financement des entreprises : propositions pour la présidentielle

Ce rapport publié en partenariat avec Croissance Plus s’attache à élaborer des propositions innovantes portant sur l’ensemble du cycle de production : financement de l’activité courante, de l’investissement productif et du développement de long terme.

>> En savoir plus
>> Lire la tribune de Claude Bébéar et de Réné Ricol - "Financement des entreprises : (ré)agir avant qu’il ne soit trop tard"

Également sur ce sujet :

>> De la naissance à la croissance : comment développer nos PME - Rapport - juin 2011

>> Formation professionnelle : pour en finir avec les réformes inabouties - Pierre Cahuc, Marc Ferracci, André Zylberberg - Étude - octobre 2011

>> Un CDI pour tous - Céline Gleize - Étude - novembre 2011

>> Vademecum 2012-2017 - Objectif Croissance - mars 2012

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